•     L’angoisse me transperce, de ses phares inodores et, sans saveurs. Elle me tourbillonne le ventre, le malaxe de ses peurs et rend ma bile, impropre, à la consommation. Je m’in-adapte à toutes sentences qui viendraient, de l’extérieur, tant mon âme est dissoute, dans un laisser faire, surtout, laisser passer, le passé qui me transgresse. L’essence de ma concupiscence se délatte, toute seule, de son vomi dionysiaque, quand je me parsème au vent, de mes ennuis. Ne rien faire, et pourrir dans son inaction, à bâtir, un milieu, un tant soit peu asphyxiant, tel une plume palmée, d’orifice à l’orang-outan, m’entrainant, sur des pistes obsolètes. J’aime le classicisme de ma souffrance, névrosée, dans un aparté contemporain. Il s’excite du modernisme croissant, prenant, le contrepied d’une décroissance, naturelle, de mon être à préférer, aux entités matérielles, les péchés spirituels, de la viande, de l’alcool et du sexe… sans protection… vivre pour mourir, lâchement, sans penser à un soi autre, que celui que je ne suis pas… afin de garder auprès de moi, une minime, raison, de rire… et puis… basta ! ha ! ha ! ha ! et puis basta ! … il n’y a, n’y aura pas, à transmettre une angoisse si volatile dans le cœur du choléra mercantile. Celui-là, absout de magie prolétarienne, s’engouffre dans les immondices néocolonialistes d’un esprit capitaliste, organisant les rapports de vie, en société, privée, d’un pouvoir d’état… et puis basta ! ha !ha !ha ! … et puis basta… ha !ha !ha ! vivre pour mourir, lâchement, sans penser à un soi autre, que celui qu’on n’est pas… afin de garder auprès de soi, une minime, raison, de rire… du pire… je soupire.

     

     

    16/09/2014


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  • Orienter sa vie sur une tranche d’épée aiguisée, Procrastiner l’agonie sur une tranche de pain ranci, Pourlécher les NTIC sur une tranche de modernité affranchie, S’acclamer maître de sa vie sur une tranche de création discontinuée, … Oracle d’un temps banni, lorsque les illusions transgressent l’imagination… L’échangent dans le partage Ou la partagent dans l’échange ? Une folle ambition pour ceux qui se nourrissent au modèle décroissant du soi, Une simple exécution pour ceux qui  se nourrissent d’entreprenariat de soi, Une drôle d’interrogation pour ceux qui se nourrissent à l’œuvre artistique de soi. Le militant, le libéral et l’artiste se côtoient. Il n’est pas toujours facile de crier à l’émoi, pour celui-là, ou pour l’autre et vice-versa. Chaque création d’un inconscient collectif tend à ses propres règles Comme toutes celles qu’imposent, en vérité, n’importe quelles pensées de la réalité partagée. À chacun son fion pour végéter, dans l’illusion de son imagination. À quand l’imagination collective, A quand le miroir illusoire, A quand le combat pour un b.a-ba, Et A quand le temps pour faire tout ça…

     

    11/09/2014 

     


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  • Au dégout de l’insignifiance, se tendre, à l’échancrure d’une mésange, tout en aparté désuète, avec le fils de l’errance, projeté dans un désert de goélettes, où la mer tangue, à faire vomir le plus brave de tous les bateliers. On entend le vent siffloter, sous des airs de musiques endiablées, les attentes diurnes des êtres nocturnes.

    Une énergie de protubérance, sur le rance, rosi, d’une gageure à l’eau de fleur, éblouie par un coup de soleil noir, parsème les lenteurs du ciel dans un horizon de miel. On entend divaguer les barils de pétrole, dans une douce égérie à faire tanguer les assoiffés de véroles.

    Mais qu’est-ce la vérole, mon amant, mon amie ?

    Un aboutissement grégaire, derrière les mariolles, de l’emporte-frontière quand à tout vent se prennent, pour mortifères, les éléments les plus instables du sable mouvant. Imagination gratuite. Port sans mégère qui sent la truite et se laisse tenir en laisse. Et puis la misère, belle misère que la beauté qui se protège d’être belle, quand elle danse dans un lit de pitance à éblouir ses acolytes parce que la chance leur a permis de tenir leur rang… d’insignifiant…

     

    26/08/2014


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  • Quelle fusion, ici se retrouver ! S’appauvrir des frusques élémentaires de l’inavoué, se pourlécher… Écrire comme une offrande dans une délectation d’oublis, de phantasmes à leurs apogées portés dans les méandres serpentins d’une désillusion sereine. Acclamer, oui, acclamer les alizés de l’ennui dans la transparence d’une vie rance à pâtir la magnificence éblouissante d’un ersatz de diamants posé en vitrine d'un comptoir anversois. Et puis se pendre, par un pied, au bout d’une corde accrochée à un arbre, une flûte de Pan en bouche, en harmonie avec son souffle, bas, pour une musique qui viendrait du ventre, haut, sans tempérance, et sans rythmique imposée, la dodécaphonie dans toute sa splendeur, une humeur qui transcende les esclandres d’un bonheur abscons dans les ténèbres sans rémissions. Telle une chance anoblie dans les bras d’un effeuillage dissous sous les tonnes d’alluvions rejetées par les courants souterrains d’une mer en folie. Rugissement tempéré, organe de toute ingénuité, se rassembler pour obtempérer à la jouissance de l’être, un con ni fier, ni serein, juste en train… de faire… un individu… une histoire…

    Et l’histoire se répètera, souvent différemment, toujours en différé, le contretemps, l’émergence d’une quête, d’un absolu, un perfectionnisme qui tend à la décoction mentale d’une communication autre, une autre communication, sans ses règles chevaleresques orientées vers les attributs les plus hautains, les plus malsains… le retour de l’imagination en gare du train de l’abandon, la malnutrition pour raison, atteindre l’illumination par rémission de l’attente, de soi ou de l’autre et rester ouvert au recevoir, voilà une belle manière que de pouvoir ... donner, un sens ou l’autre, de soi à l’autre,  à l’existence… et peut-être, un peu aussi,... à la simplicité…

     

    20/08/2014


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  • Léo Ferré
    LA MÉTHODE


    Apprendre rien c'est difficile et délicat
    Et compliqué et con et inutile
    Czerny? D'accord!
    Larousse? D'accord!
    La Géo? D'acc!
    La pharmacopée?
    Demandez à mon père c'était un spécialiste
    Il emportait avec lui des valises le sentiment barré du Codex
    Des infusions particulières qui sait?
    L'éternelle jeunesse?
    - Et si je meurs?
    Il est mort!

    Apprendre rien? C'est Hamlet, tiens!
    To learn or not to learn... that is... that is... c'est con
    La méthode?

    Seul sur un chemin de chèvre à la montagne
    Au moment où il ne va plus y avoir d'arbre
    Au moment où la végétation peut s'écrire facile
    Sur une page de ton agenda
    Et puis même pas à te frapper pour le téléphone...
    Tu parles à voix basse et tu t'entends te répondre
    C'est bath! Non! Le circuit fermé
    - Allô? Le temps?
    - Yes!
    - And you?
    - Pas mal pas mal pas mal...

    Tu prends une pierre dans ta main
    Personne n'y a jamais touché... tu te rends compte?
    Une pierre vierge pour toi tout seul éternellement
    L'adultère chez les pierres que tu marries
    Comme ça très vite c'est rare c'est rare...
    Une pierre ça s'accroche... comme les étoiles
    Tu as déjà vu des étoiles à toi se barrer avec un particulier?
    Dans une galaxie de passe?
    Tu regardes un coq de bruyère qui passe en te faisant peur
    Parce que le bruit que peut faire un coq de bruyère
    Quand tu as la pierre en main
    Et qui n'a jamais touché une main humaine
    Et bien ce bruit est fantastique...
    Ça fait fouou... flouou...
    Comme Czerny... Écoute... Quel salaud!

    Tout à coup une source pas loin du glacier
    Et puis de fleurs sauvages
    A se demander vraiment... Harlem?
    Tu causes tu causes... Tu crois?
    Des fleurs noires de la Débauche ou de l'Anarchie
    Non... Des fleurs noires de pierre de l'Amour
    La Méthode?

    Apprendre tout par coeur, surtout la gueule des gens
    Et puis, tout oublier, immédiatement, comme à l'école...
    - Vous avez appris la gueule de grammaire?
    - Ouais
    - Alors?
    - Elle est vieille!
    - Comment ça fait?
    - Je t'aime Tu m'aimes J'aime J'aime J'aime

    Apprendre, oui, apprendre...
    Sentir les fumiers avant de les apprendre
    Dresser son nez faire des exercices particuliers
    Le téléphone?
    - Allô?
    Et puis tout de suite fourrer son nez dans l'écouteur
    Oh! la la la la...
    - Il n'est pas là monsieur
    - Comment?
    - Allô? Je n'entends pas mais je sens je sens...
    Et tu raccroches
    Au début c'est difficile
    On ne sait pas si tu écoutes ou si tu renifles
    Et puis petit à petit...
    Entre Dior et la merde
    Il n'y a souvent qu'une question de circuit mal branché...
    Je suis un OLFACPHONE

    Je suis un vieux corbeau qui traîne sur les fils télégraphiques
    Et j'en apprends des choses
    Les fils télégraphiques c'est un peu le cabinet de la chose publique
    Je n'ose pas décrocher la nuit parce que ça sent quand même

    La Méthode?

    ART.1 CASSER LES TÉLÉPHONES

    Les autres? L'autre?

    Les autres c'est facile: C'est toi multiplié par eux c'est clair?
    Les autres? C'est tes pantalons enfilés par eux c'est clair?
    L'autre? L'autre?
    J'y reviendrai

    ART.2 CASSER LES AUTRES

    Quand tu t'es enfilé comme ça
    Une peau de crocodile sur le sentiment
    Alors on ne t'approche plus que par ouï-dire:
    Ah! celui-là on ne sait pas qui c'est exactement
    Et tu poursuis ton chemin ta cig ou ton chien
    Si tu as le sens de la réverbération
    Les chiens ne sont pas les Autres
    Il fallait bien savoir un jour ou l'autre
    Les chiens ça réverbèrent un quelque part
    Qui est juste sur la bulle de l'Univers un peu en dehors
    Ils sont un peu en dehors les chiens

    Nous, nous bouillons dans l'Administration
    Nous sommes des administratifs

    ART.4 CASSER L'ADMINISTRATION

    Tu as deux poings?
    Frappe sur la table frappe la tête
    Tu as deux poings?
    Mets-les au bout de tes bras le long de ton corps
    Et prends des loups par la main
    Ton poing alors s'épanouira comme une fleur matinale

    Le silence que j'ai perdu
    Au bout de cette rue barrée
    Ne m'a jamais été rendu
    J'habite en-haut de ces pavés
    J'y vois des pays trop marins
    Des fleurs de filles délaissées
    Et le système de ton bien
    Allongées dans cette rue blême
    Tu passais sur moi comme un char
    C'était de la guimauve encarrossée de miel
    Alors je m'abreuvais en regardant dedans
    O les sources de brume en ces rues dévêtues...

    Tu as deux yeux regarde en-dedans de toi
    Et sors-toi par les yeux
    C'est aussi ça Méthode: S'EXTIRPER

    ART.5 S'AUTO-VOMIR

    Et s'offrir en prime la salope de Cahors
    Chacun a une salope quelque part
    Moi j'en ai par-ci par-là et à Cahors
    Je me souviens de ces lilas
    Dont elle fleurissait ma maison
    Avant que cette salope-là
    Ne prenne sa vrille
    Elle m'avait fourgué des fleurs
    Histoire de montrer son bon coeur
    Ben Dame! Un coeur il faut que ça brille
    Y'a des gens que ça fait maronner
    De ne pouvoir jamais entrer
    Dans l'intimité des Artistes
    C'était dans son genre à elle une artiste
    Elle est entrée elle est entrée

    Le trou de serrure où tu lorgnais
    C'était ma cavale de la nuit
    Et toi tu venais tapiner
    En tapinois en tapis nuit

    Dis-moi la salope de Cahors
    Où traînes-tu ta gueule encore?
    Sur quelle fosse à purin?
    Sur quel poulaga en gésine?
    Dis donc la voyeuse de Cahors
    Sur quel fumier? Sur quel jardin?
    Sur quel azur fais-tu ton deuil?
    Toi l'amour tu le fais avec ton oeil
    Et dire qu'elle me disait l'Autre
    - Qu'est-ce qu'ils peuvent être con ces deux-là
    Chacun a une salope quelque part
    Moi j'en ai par-ci par-là et à Cahors


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