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La fatigue suinte par les pores d'un porc amoureux,
de violence, de tristesse, de maladresse et d'errance.
Elle se cache, divine et maladroite, repue
d'avoir bien mangé, bien bu, de s'être sustenté
par la tente d'une amie succincte qui se mouchait nue
derrière l'abri en sus, elle le tenait le tenté.
Puis alors arriva, fier et droit comme la falbala d'une NOVA
étoile filante, concomitante par explosion dans son filigrane
exaspérée par la nuée sans fond vomissant son art ac capella,
une voix, affriolante aux ébats langoureux, bas de soie qui se pane.
Au malheur tu t'éteins, mais demain tu reviendras grandie
comme une muse partie, à jamais éloignée,
étreigne dans la nuit par le sot rêveur que je suis
Tu m'abandonnes pour tout de même me retrouver.
Ô fatigue j'attends avec impatience la fin de ton martyre
Me laisser dormir, et demain me chanter à la lyre l'éclat de mon satire.
LIEGE 07 – 03 - 2011
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Très chère prune verte à la robe décadente
Te lècher d'orfeverie blanche la peau lisse de ton corps
A l'instar d'un caprice sans vice qui s'évente
Dans un doute oublié, maltraité par des dents carnivores.
A quoi bon pour l'esclave une révolte
Il se sent allégé, la pernicieuse envie anesthésiée
Par un pan de vie sans récolte
De liberté abrogée sur l'autel du marché financier.
CLERMONT 06 _ 03 _ 2011
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Lumière diffuse, Apocalyptique étreinte
Naître de la stratosphère, S'ériger en plènière
Comme un doute souscrit au malentendant
Exister nu dans un verre à soi mécréant.
Vouloir s'installer comme un hôte de forêt
Plus que mal aimer la divine robe du surfait
Pour une accalmie déiffier son avenant secret
dans une épidémie d'ourlets contrefaits
C'était comme avoir l'être du dedans
Derrière l'orfèvre au fort relent
D'avant-goût de lèvres aux prunes fermentées,
J'eus cru me lever d'un lit de roses violacées
Enlacées dans un viol invertébré
Comme une fève molle se dodelinant
CLERMONT 06 _ 03 _ 2011
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À attendre tranquillement, bien au chaud, dans une sphère publique, enfoui en moi la vantardise d'être différent. Je voyais tout à l'heure l'une des images les plus connes de mon existence. J'attendais le bus, même si je ne l'ai pas pris à cet arrêt en face de l'office du tourisme florentin, j'aperçus et observai une sorte de déchets de l'Anarchie. Pourquoi ? Comment ?
Incapable de miser sur sur une apparence propre à son être et à ses idées, ce punk, peut-être particulier, peut-être unique dans son statut de déchet anarchique, attendait, lui aussi, le bus. Il était habillé tout de noir et présentait une sorte de coupe entre le stylisé technoman et l'iroqua. Un tatouage symbolisant l'insigne du nucléaire postait sa présence sur l'arrière de sa tête. Et je me dis que cette image est absurde. Certes d'aucuns me diront qu'il était peut-être obligé de prendre le bus car il avait un rendez-vous important loin de son squat, je répondrai qu'à partir du moment où l'on souhaite la désolation et la mort, il importe d'aller, comme dans n'importe quel souhait, aux bout de ses idées. ON NE PREND PAS LE BUS, ON NE PARTAGE PAS LES COMMODITÉS SOCIALES. Si l'on veut souffrir, on va jusqu'au bout, ou alors on se laisse pousser les cheveux le temps de prendre le bus. Certes moi aussi je choque intentionnellement, mais en rien j'exprime la volonté de vivre dans une société de mort et de désolation. Peut-être que notre Punk veut dire, de par son tatouage, qu'il se métaphorise en produit toxique contre la société. Là, je le rejoindrai, mais BORDEL, cet insigne représente avant tout la pollution. Pourquoi n'a-t-il pas entouré et barré ce symbole qui prône l'irrespect de la nature et la propagande du pognon ? En rien afficher ce genre d'apparence ne fera flétrir la force de l'appât rance ! Ce Punk symbolise l'exemple typique du SPECTACLE de notre société du SIMULACRE. Je m'en peine. Ses idées sont certainement moins connes intrinsèquement qu'expressivement. Mais je le plains. Par contre il allait très loin dans la provocation _ pas jusqu'à montrer son cul _ mais quand même à sortir la langue hors de la bouche et la tortiller lépreusement devant femmes et enfants. Bravo Monsieur, vous êtres dignes d'entrer dans le bus : vous avez répondu à l'attente des gens.
FLORENCE, 11.04.2006
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Il est 19 heures.
A., je pleure de bonheur. En ton doux sein, la démence me prend. Je ne peux me retenir d'être entièrement moi. Pour le meilleur et pour le pire. Ce pire qui toute ma vie m'a envenimé, est pourtant,
bientôt prêt à se rétracter complètement.
Cela fait déjà, maintenant,
des années à contempler presqu'insidieusement,
les ravages dans ma pensée.
Aujourd'hui je suis sûr d'avoir la force de les contrôler.
Mais c'est un combat,
un combat de tous les jours.
J'ai besoin de toi pour le détruire, l'anéantir dans le béant gouffre de l'amour.
J'y veux sauter avec toi,
non pour nous tuer, mais bien pour rêver, rêver toujours ,
et ainsi surclasser les prémisses d'une société décadente.
Résister ;
rêver à son salut, juste embellir le monde de notre présence.
Se rencontrer,
ne jamais s'attarder,
vivre en nomade,
s'accoupler à l'expérience,
Toi et Moi dans un écrin pourfendant la vague de la mer en furie,
l'existence.
« À tes stances, cendres éternelles, je veux me parfumer,
brûler,
brûler toujours
et réchauffer les gens qui m'entourent.
Je veux t'écouter m'écouter en toi,
je veux m'écouter t'écouter en moi,
je veux me dédoubler
et être heureux dans ton dédoublement,
te rendre heureuse dans mon dédoublement. »
***
Acclamer jusqu'à se pâmer d'insolence
Surfer sur les flots de la dithyrambe
Et ramper sous les dissonances
Pour les enculer dans la transparence.
Le monde est moins pourri depuis que je te connais.
Il a peut-être une chance d'entendre sa mère nature et son père esprit
se conscientiser dans l'individualité de sa personnalité
et construire une collectivité
ANARCHIQUE.
Utopie ou rêve, ne veut dire irréalité.
Plutôt autre réalité.
La nuit passée, en dormant comme un clodo, je pensai la liberté d'investir les lieux d'une ville,
d'un village,
d'une terre,
par la propriété de son sommeil.
Une facette de liberté inconnue,
car conditionnée dans une seule réalité,
celle du CLODO.
Comment ne pas, me disais-je, profiter de cet extase en le partageant ?
Comment se fait-il que les gens ne peuvent rencontrer différentes réalités ?
Pourquoi donc ont-ils besoin d'une pensée unique ?
PARCE QU'ILS SONT PASSIONNÉS !!!
Tellement aveuglés,
soit par l'alcool ou la drogue
soit par le confort et la sécurité,
TOUS ne peuvent se rendre compte que la réalité n'est que MULTIPLE,
et ce faisant, ne peuvent se rendre compte des différentes formes de libertés qui se trouvent dans la réalité. (qui pour rappel ne veut rien dire d'autre, pou eux, que le « c'est normal »)
Ils sont passionnés, voire manipulés.
Je ne sais si tu me suis mais,
soit étant un peu pourri,
soit sachant que cet aspect est l'un des fondamentaux de l'EXHEMO et qu'il me faudrait des mois pour être en plénitude de précisions,
je ne peux approfondir cette lettre.
***
Mais Toi, qu'en penses-tu ?
Te sens-tu capable de vivre avec des personnes qui savent rien cacher ?
Es-tu capable de vivre comme quelqu'un qui ne sait rien cacher ?
Es-tu prêt pour l'EXHibitionnisme EMOtionnel ?
Moi j'ai besoin de toi,
besoin de partager tes rêves
de partager ton corps,
de partager tes idées.
Je voudrais entrer dans ton esprit,
je voudrais qu'on se réchauffe à la même flamme,
LA NÔTRE.
Ne rien cacher ne veut dire n'avoir pas de secret.
Du moins je le crois comme continuelle tentative de remise en question de l'autre et de ses propres sentiments.
Vivre dans l'insécurité d'oser affirmer sa singularité dans le dédoublement .
L'Amour est capable de toujours se renouveler,
parcourir la vie par le biais de journalière renaissance.
Je m'interdis d'imaginer accepter une vie de couple même après trente-cinq ans,
d'autres deux ou quatre,
pépère et habituelle.
Ce genre de sécurité a tendance à me végéter dans le marasme moribond de la débilité profonde.
Je pense ne pas être le seul,
mais un des rares,
à ne pas l'accepter,
du moins à apercevoir cette réalité
comme un système fermé.
J'aimerais,
et ne pourrai en avoir d'autre,
une réalité sinueuse et sinusoïdale
comme chemin à parcourir.
***
Je voudrais connaître tes phantasmes mais ne peux les entendre, ni te les demander.
J'espère simplement que tu me croiras capable de les assouvir si tu te jettes avec moi
dans ce gouffre béant.
FLORENCE, LE 11.04.06
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